Le sujet de la crémation soulève de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne ce qui arrive aux corps durant ce processus. Parmi les questions les plus fréquentes, on trouve celle des dents : brûlent-elles lors de la crémation ? Ce questionnement, bien qu’inhabituel, met en lumière un aspect souvent négligé de cette pratique funéraire. Explorons ce qui se passe au cours de la crémation, ainsi que les implications pour les restes humains et la traçabilité des cendres.
Les dents et la crémation : une coexistence complexe
Les dents, faites principalement d’émail, de dentine et de pulpe, présentent une résistance particulière face aux températures élevées atteintes lors de la crémation. À des températures comprises entre 800 et 1 000 °C, la plupart des tissus organiques du corps se consument, mais les dents, en raison de leur composition minérale, ne brûlent pas complètement. En effet, la combustion ne réduit pas les dents en cendres comme cela est le cas pour les tissus mous.
Les dents sont majoritairement composées des éléments suivants :
- Émail : La surface dure de la dent, extrêmement résistante au feu.
- Dentine : Tissu qui forme la majeure partie de la dent, moins résistant que l’émail mais toujours capable de survivre à la crémation.
- Pulpe dentaire : Tissu mou qui est détruit par les hautes températures.
Les dents, bien qu’elles ne brûlent pas, sont souvent retrouvées sous forme de résidus après la crémation. En effet, les crématoriums procèdent à la réduction des restes osseux et des dents après le processus. Ils sont broyés afin de les transformer en cendres homogènes destinées à être restituées aux familles.
Ce qui reste après la crémation
Une fois le processus de crémation terminé, les restes humains qui subsistent sont principalement minéraux. Environ 85 % des cendres résultent de phosphate de calcium, qui est un composant clé des os. Les autres éléments minéraux présents dans les cendres incluent le carbonate de calcium, le fluorure de calcium, ainsi que d’autres éléments traces. Il est à noter que les prothèses dentaires, couronnes ou autres implants, souvent en matériaux métalliques ou en céramique, sont également présents.
| Composants des cendres | Pourcentage |
|---|---|
| Phosphate de calcium | 85 % |
| Carbonate de calcium | 9 % |
| Fluorure de calcium | 4 % |
| Phosphate de magnésium | 2 % |
L’ensemble de ces éléments est finalement réduit à une fine poussière, généralement d’aspect gris ou blanc, qui est restituée à la famille dans une urne funéraire. Cette restitution est régulée pour garantir la traçabilité des cendres, un aspect crucial dans le processus de crémation.
La traçabilité des cendres et son importance
La traçabilité est un élément fondamental du processus de crémation. Chaque corps est étiqueté avec une étiquette en métal unique, qui reste attachée tout au long de la procédure. Cela permet de garantir que les cendres restituées à la famille sont bien celles de leur proche décédé.
Les étapes clés de la traçabilité sont les suivantes :
- Identification : Chaque corps reçoit une étiquette lors de l’arrivée au crématorium.
- Crémation : Suivi de la température et des conditions de crémation pour assurer le respect des normes.
- Récupération des cendres : Les cendres sont placées dans un sac scellé, accompagné d’un certificat de crémation.
- Restitution : Les cendres sont remises à la famille selon leurs souhaits.
Grâce à ce processus rigoureux, les familles peuvent avoir l’esprit tranquille en sachant qu’elles reçoivent bien les cendres de leur défunt. Cette traçabilité lutte contre le sentiment d’incertitude qui peut entourer la pratique de la crémation.
La crémation en tant que pratique funéraire : tendances et préférences
La crémation connaît une popularité croissante en France, avec environ 59 % des décès en 2018 ayant entraîné une incinération. Ce changement de mentalité s’explique par plusieurs facteurs.
Les raisons pour lesquelles les familles choisissent la crémation incluent :
- Écologie : Moins d’espace requis comparé à l’inhumation et absence de produits chimiques.
- Flexibilité : Possibilité de disperser les cendres, de les conserver dans une urne ou même de les transformer en bijoux mémoriaux.
- Cout : Souvent moins coûteuse que l’inhumation traditionnelle, avec des frais qui peuvent varier selon les régions.
Les coûts associés à la crémation varient également en fonction de l’emplacement. En province, le coût moyen d’une crémation est situé entre 2 150 € et 4 240 €, tandis qu’en Île-de-France, il peut atteindre 4 820 €.
| Localisation | Coût moyen de crémation (€) |
|---|---|
| Province | 2 150 – 4 240 |
| Île-de-France | 2 600 – 4 820 |
Les cercles funéraires encouragent également cette tendance en fournissant des informations claires et précises sur le processus de crémation.
Mythes et idées reçues sur la crémation
Malgré l’augmentation des choix en faveur de la crémation, plusieurs mythes persistent. Par exemple, beaucoup pensent à tort que le corps est brûlé avec le cercueil. En réalité, le cercueil se consume complètement au cours de la crémation, ne laissant pas de résidus.
Voici quelques idées reçues fréquentes :
- Le corps est brûlé avec le cercueil : Le cercueil se désintègre dans le processus.
- Les cendres contiennent des restes humains : Ce qui reste après la crémation est essentiellement minéral.
- Les cendres doivent être enterrées : Les familles ont la liberté de choisir où disperser ou conserver les cendres.
Il est crucial de démystifier ces idées fausses pour permettre aux familles de prendre des décisions éclairées sur les obsèques de leurs proches.
Questions fréquentes : clarifications nécessaires sur la crémation
Les interrogations autour de la crémation engendrent souvent des préoccupations légitimes. Voici quelques-unes des questions récurrentes posées par les familles concernant ce processus.
- Comment savoir si j’ai bien reçu les cendres de mon proche ? L’étiquette en métal et le certificat de crémation assurent la traçabilité du processus.
- Que deviennent les dents lors de la crémation ? Les dents brûlent partiellement, mais elles subsistent en résidus après la crémation.
- Les cendres peuvent-elles être conservées à domicile ? Non, selon la loi de 2008, elles doivent être inhumées ou dispersées dans des sites adaptés.
| Question | Réponse |
|---|---|
| Comment savoir si j’ai bien reçu les cendres de mon proche ? | vérifiez l’étiquette en métal et le certificat de crémation. |
| Que deviennent les dents lors de la crémation ? | Les dents survivent en partie et sont broyées avec les os. |
| Les cendres peuvent-elles être conservées à domicile ? | Non, elles doivent être inhumées ou dispersées. |
Les dents brûlent-elles lors de la crémation ?
Non, les dents survivent en grande partie et sont présentes sous forme de résidus après la crémation.
Comment se passe le processus de crémation ?
Le corps est identifié, soumis à la chaleur extrême, les restes sont ensuite broyés.
Quel est le coût moyen d’une crémation ?
En province, le coût moyen va de 2 150 € à 4 240 €.
